Cours Biblique — Sujet : LE SALUT
Parle, car ton serviteur écoute — 1 Samuel 3 v 10
Question 1 | « Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? dit le Seigneur, l'Éternel ; | Ézéchiel 18 |
Question 2 | « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » | Actes 16 |
Question 3 | « Qui peut être sauvé ? » | Luc 18 |
Question 4 | « Comment celui-ci nous sauverait-il ? » | 1 Samuel 10 |
Question 5 | « En quoi nous as-tu aimés ? » | Malachie 1 |
Question 6 | « Que donnera un homme en échange de son âme ? » | Marc 8 |
Question 7 | « Pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? » | Romains 3 |
Question 8 | « Qui est-ce qui tirera de l'impur un homme pur ? » | Job 14 |
Question 9 | « Mais comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu ? » | Job 9 |
Question 10 | « Avec quoi m’approcherai-je de l’Éternel, (Dieu) ? » | Michée 6 |
Question 11 | « Qui est celui qui condamne ? » | Romains 8 |
Question 12 | « Qui peut pardonner les péchés ? » | Luc 5 |
Question 13 | « Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ? » | Psaume 139 |
Question 14 | « Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel ? » | Genèse 18 |
Question 15 | « Crois-tu au Fils de Dieu ? » | Jean 9 |
ANNEXE 1 : carte des voyages de l’apôtre Paul
ANNEXE 2 : cantique
Les notes explicatives sur des mots ou expressions particuliers figurent dans un document à part. Les appels de notes ci-dessous y renvoient directement.
« Est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? dit le Seigneur, l'Éternel ; n'est-ce pas plutôt à ce qu'il se détourne de ses voies, et qu'il vive ? »
(Ézéchiel 18 v 23)
Dieu est amour. La Bible (1) le dit (1 Jean 4 v 9) et nous le croyons. Aussi Dieu ne veut pas la mort du méchant, mais qu’il vive. Le méchant est celui qui fait le mal. Dieu désire qu’il se détourne de ses voies, c’est-à-dire qu’il change de direction, d’orientation. Le méchant le fera en reconnaissant ses fautes devant Dieu et en se tournant vers son Fils, le Seigneur Jésus, pour être pardonné.
Le méchant est malheureux. Celui qui confesse ses péchés (2) est au contraire bienheureux : « Bienheureux ceux dont les iniquités (3) ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts (4) » (Romains 4 v 7).
« Ne crains pas, crois seulement »
(Marc 5 v 36)
Le Seigneur Jésus prononce cette parole, alors qu’Il se trouvait en présence du chef de synagogue (5), un homme nommé Jaïrus (6). Des personnes viennent annoncer à ce chef de synagogue que sa fille vient de mourir. Le Seigneur Jésus immédiatement, (« aussitôt » dit la Parole), vient parler au cœur de cet homme dans la peine : Ne crains pas, crois seulement. L’amour (Ne crains pas) et la puissance (Crois seulement) sont là, en Jésus Christ. Le Seigneur Jésus va accomplir le miracle (7) de ressusciter (8) l’enfant. Croire est seulement ce que Dieu nous demande, que ce soit pour notre salut, ou pour chacune de nos difficultés.
« Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? »
(Actes des Apôtres 16 v 30)
L’apôtre Paul (9), accompagné de Silas (10), séjourne à Philippes (11). Accusés de trouble par les maîtres d’une servante qu’ils avaient guérie, ils sont menés devant les magistrats et les préteurs (12), puis jetés en prison. Alors que la nuit, en priant, ils chantent les louanges de Dieu (13), un tremblement de terre ouvre les portes de la prison et détache leurs liens. Le geôlier (14), dans une grande crainte à l’idée que tous les prisonniers s’évadent, veut se tuer. Mais Dieu, qui ne souhaite pas la mort de ce pécheur mais sa conversion (15) et sa vie va lui enseigner le moyen de trouver le salut (16). Se sentant convaincu de péché, il demande à l’apôtre Paul : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? »
« Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé »
(Actes des Apôtres 16 v 31)
À la question du geôlier, l’apôtre Paul répond que pour être sauvé il suffit simplement de croire au Seigneur Jésus. C’est ce que l’on appelle la foi (17). Sans la foi, pas de salut !
Le verset 34 d’Actes 16 termine le récit en faisant mention du fait que le geôlier, « croyant Dieu…, se réjouit avec toute sa maison ». Il est bien précisé « croyant Dieu », non pas croyant en Dieu. Beaucoup de personnes croient qu’il existe un Dieu : elles croient effectivement en Dieu, mais ces personnes ne seront jamais sauvées si elles ne croient pas Dieu, ce qu’Il dit dans sa Parole.
Désormais sauvé, le geôlier ainsi que sa famille, peut se réjouir de la joie du salut.
« Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous »
(Éphésiens 2 v 8)
Dans cette lettre que l’apôtre Paul envoie aux saints et fidèles réunis à Éphèse (18), il montre que tout est opéré par la grâce de Dieu (19). Le salut est l’œuvre de Dieu uniquement et ne dépend pas d’œuvres que l’on pourrait accomplir. Retenons que les œuvres ne sont jamais un moyen de salut : « L'homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi » (Romains 3 v 28).
« Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé »
(Romains 10 v 9)
C’est la parole de la foi, simple et positive. Les mots cœur (20) et bouche (21) sont importants. Dieu assure à celui qui croit de cœur c’est-à-dire réellement, avec un cœur qui s’intéresse à ce qui lui est dit, que le salut est à lui.
La foi du cœur produit la confession de la bouche, et cette confession est le témoignage que Dieu attend. Si quelqu’un a dans la pensée seulement que Jésus est le Christ mais refuse de Le confesser, cette personne ne sera pas sauvée mais condamnée.
« Qui peut être sauvé ? »
(Luc 18 v 26)
Cette question est posée lors d’une conversation entre le Seigneur Jésus et un riche chef du peuple. Ce dernier ne connaissait ni le péché, ni la grâce et ne voyait dans le Seigneur Jésus qu’un homme parfait et bon. Le Seigneur met son cœur à l’épreuve en lui demandant de vendre ses richesses et de Le suivre, lui offrant le salut et toutes les richesses du ciel (22). Mais Jésus n’attirait pas le cœur ce chef du peuple, et préférant ses richesses à la vie éternelle (23), il s’en est allé « tout triste ».
La question est posée au Seigneur par ceux qui étaient présents : « Qui peut être sauvé ? »
« Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé »
(Actes des Apôtres 2 v 21)
Cette réponse est faite par l’apôtre Pierre lors d’un discours prononcé à Jérusalem. L’apôtre cite un extrait du chapitre 2 du prophète Joël (24) : « Quiconque invoquera (25) le nom du Seigneur (26) sera sauvé » (v 32). Le pronom indéfini « quiconque » montre bien que le salut est ouvert absolument à tous, sans aucune distinction d’aucune sorte.
« Quiconque croit en lui (Jésus) reçoit la rémission des péchés »
(Actes des Apôtres 10 v 43)
L’apôtre Pierre, lors d’une réunion de plusieurs croyants (27), reprend le témoignage des prophètes, selon lequel « Quiconque croit en lui (Jésus) reçoit la rémission des péchés » (28). Pour être enfant de Dieu (29), c’est-à-dire chrétien (30), il faut obtenir la rémission de ses péchés, en croyant au Seigneur Jésus mort sur la croix et ressuscité.
« Quiconque croit est justifié par lui (Jésus) »
(Actes des Apôtres 13 v 39)
C’est l’apôtre Paul qui fait cette réponse dans son discours à Antioche de Pisidie (31). Il rappelle l’histoire du peuple d’Israël (32) puis la venue du Seigneur Jésus sur la terre et les conséquences de sa mort sur la croix. « Quiconque croit est justifié par lui ». Un être justifié est un être sur lequel on ne peut plus faire peser aucun péché, puisque le Seigneur Jésus en a porté tout le poids sous le jugement de Dieu à la croix. Dieu est un Dieu juste (33). Satisfait de l’œuvre expiatoire (34) de son Saint Fils Jésus Christ, Il ne voit plus aucun péché chez celui qui croit.
« Comment celui-ci nous sauverait-il ? »
(1 Samuel 10 v 27)
Cette question se trouve dans le premier Livre de Samuel (35). Samuel est le premier des prophètes. Dans le récit du chapitre 10, il va oindre (36) Saül comme roi sur le peuple d’Israël. Les fils de Bélial (37) méprisent ce nouveau roi, à l’image des incrédules (38) qui méprisent le Sauveur que Dieu leur a envoyé. Ils mettent en doute la capacité du nouveau roi par cette question : « Comment celui-ci nous sauverait-il ? »
« Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle »
(Jean 3 v 16)
Dans ce chapitre de l’Évangile selon Jean, un chef des juifs, Nicodème (39), vient à Jésus de nuit et le questionne : « Comment ces choses peuvent-elles se faire ? » (Jean 3 v 9). Le Seigneur fait cette merveilleuse réponse : « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (v 16). Nicodème se considérait comme un disciple et voyait en Jésus « un docteur venu de Dieu » (40). Il va apprendre qu’il est un homme mort dans ses péchés et que Jésus, le Fils de Dieu, est son Rédempteur (41). Plus tard, il va prendre en public le parti du Seigneur Jésus lorsqu’on cherchait à se saisir de Lui (42). À la fin, il voit le Fils de l’homme (Jésus) (43) sur la croix, et non plus de nuit mais en plein jour il lui rend hommage : « Nicodème aussi, celui qui au commencement était allé de nuit à Jésus, vint, apportant une mixtion de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres » (Jean 19 v 39) (44).
« Il (Jésus) a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui »
(Ésaïe 53 v 5)
Le prophète Ésaïe (45) emploie les circonstances de son temps pour parler d’évènements futurs qui auront lieu plus de 700 ans plus tard. Il parle du Seigneur Jésus à la croix, blessé pour nos transgressions (46). La conséquence merveilleuse en est que nos transgressions sont définitivement éloignées de nous : « Autant l'orient est loin de l'occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions » (Psaume 103 v 12). Le Seigneur Jésus a été meurtri pour nos iniquités (47), ces iniquités qu’Il a faites siennes : « Mes iniquités m'ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m'a abandonné » (Psaume 40 v 12). Le châtiment de notre paix a été sur lui. En effet, l’homme qui ne connaît pas Dieu n’a pas la paix : « Il n'y a pas de paix, dit mon Dieu, pour les méchants » (Ésaïe 57 v 21) mais celui qui connaît Dieu trouve la paix : « Nous avons la paix avec Dieu par notre seigneur Jésus Christ » (Romains 5 v 1).
Le verset 11 du chapitre 53 d’Ésaïe parle de la récompense glorieuse du Seigneur Jésus : « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait ».
« Lui-même (Jésus) a porté nos péchés en son corps sur le bois »
(1 Pierre 2 v 24)
L’apôtre Pierre évoque l’expiation (48) de nos péchés par le Seigneur Jésus, cloué sur le bois de la croix. Il a porté nos péchés en son corps (49). Cette expiation était nécessaire, afin que, partant de la croix, nous ayons Christ comme Modèle et que nous puissions l’imiter. Quel puissant motif pour ne pas faire le mal de savoir que Christ a souffert pour nous !
« En quoi nous as-tu aimés ? »
(Malachie 1 v 2)
Cette question figure au début du Livre de Malachie (50). Dieu rappelle d’abord à son peuple, qu’Il l’a aimé. Mais les juifs lui répondent effrontément, comme s’ils étaient entièrement sans reproche ! Ils sont animés d’un esprit d’incrédulité et de révolte (51) qui les empêche de reconnaître l’amour de Dieu. Ils accusent Dieu d’injustice et de méchanceté en prétextant que ses voies ne sont pas bien réglées. Dieu répond par une question qui s’adresse à toutes nos consciences (52) : « Écoutez donc, maison d'Israël : Ma voie n'est-elle pas réglée ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas réglées ? » (Ézéchiel 18 v 25).
« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous »
(Romains 5 v 8)
Dans l’épître aux Romains, l’apôtre Paul montre d’abord qu’il n’y a pas de juste, pas même un seul (53), et que tout le monde est coupable devant Dieu. Puis il montre que l’œuvre de Jésus Christ, le Rédempteur, accomplie sur la croix, répond à la culpabilité (54) de tout pécheur qui par la foi en son sang s’approche de Dieu. Le croyant est réconcilié avec Dieu et entretient avec Lui des rapports tout nouveaux. Il est en paix avec Dieu parce qu’il sait qu’il est accepté, qu’il n’y a plus aucune difficulté entre lui et le Dieu saint (55). Cette paix avec Dieu est inébranlable et éternelle. Rien ne peut la détruire, ni le rappel de nos fautes passées, ni les accusations de notre conscience. Cette bénédiction de si grand prix, appartient sans aucune exception à tous ceux qui ont cru Dieu.
« En ceci est l’amour…, en ce que lui (Dieu) nous aima et qu’il envoya son Fils (Jésus) pour être la propitiation (le sacrifice) pour nos péchés »
(1 Jean 4 v 10)
L’apôtre Jean (56) dans sa première épître, traite de la vie éternelle dont nous apprenons à bien connaître les caractéristiques dans l’histoire du Seigneur Jésus sur la terre, où elles brillent avec éclat. La vie de Jésus ici-bas est relatée dans les évangiles (57).
L’amour de Dieu a envoyé son Fils, alors que nous étions dans nos péchés : c’est son cœur plein d’amour qui a trouvé le moyen de notre salut.
« Le Fils de Dieu…, m'a aimé et… s'est livré lui-même pour moi »
(Galates 2 v 20)
Dans cette épître, l’apôtre s’adresse aux Galates, habitants d’une province romaine la Galatie, située au centre de l’Asie mineure. L’apôtre leur adresse un vif reproche. Il les traite d’insensés, parce qu’ils étaient en train d’abandonner l’évangile de la grâce pour revenir à une religion basée sur des œuvres : « Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié au milieu de vous ? » (Galates 3 v 1) (58) Paul leur présente alors clairement, en peu de mots, sous la forme de son expérience personnelle, la parole de la vérité (59) qu’est l’évangile : « Le Fils de Dieu…, m'a aimé et… s'est livré lui-même pour moi ». Paul était rempli de l’amour du Fils de Dieu mort sur la croix pour lui. Dans le Fils de Dieu élevé dans la gloire, il avait trouvé l’objet qui satisfaisait son cœur.
« Que donnera un homme en échange de son âme ? »
(Marc 8 v 37)
Cette question importante est posée par le Seigneur Jésus Lui-même, en chemin lorsqu’Il se rendait aux villages de Césarée de Philippe (60). Il annonce sa mort, mort qu’il subirait à la place des coupables : « Il commença à les enseigner : Il faut que le fils de l'homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté des anciens (61) et des principaux sacrificateurs (62) et des scribes (63), et qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite après trois jours » (Marc 8 v 31). Puis, au travers de la question « Que donnera un homme en échange de son âme ? (64) », Il enseigne deux grandes vérités : d’abord que l’âme a une valeur supérieure à tout autre chose et ensuite qu’un homme ne peut rien donner en échange de son âme.
« Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon, (Car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu'il y renonce à jamais) »
(Psaume 49 v 7 et 8)
Cette vérité se trouve dans le Psaume 49. Les Psaumes (65) forment un recueil de méditations, de prières et de louanges écrit par différents auteurs inspirés de Dieu (David (66), Asaph (67) ou les fils de Coré (68)).
Ce verset montre qu’il n’y a que la puissance de Dieu qui est au-dessus de la puissance de la mort et qui puisse racheter, c’est-à-dire apporter une entière délivrance. Il n’est pas au pouvoir de l’homme d’effectuer ce précieux (69) rachat.
« L'homme Christ Jésus…, s'est donné lui-même en rançon pour tous »
(1 Timothée 2 v 6)
Cette épître à Timothée (70) a été écrite par l’apôtre Paul en l’an 64 ou 65. L’apôtre montre que le Seigneur Jésus était le seul qui pouvait nous réconcilier avec Dieu, car devenu Homme, Il s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est la propitiation (71).
Christ a payé la rançon, somme strictement égale à la dette. Dieu ayant accepté la rançon, tous peuvent venir et s’en prévaloir. Il suffit de croire.
« Etant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus »
(Romains 3 v 24)
À partir du verset 21 du chapitre 3 de cette épître, l’apôtre Paul revient sur le sujet de la justice de Dieu (72). La justification de tous est gratuite (73) par la grâce de Dieu, par la rédemption (74). Pourrait-il y avoir un don plus merveilleux, que celui du Seigneur Jésus qui nous a acquis cette rédemption ?
« Pourquoi moi aussi suis-je encore jugé comme pécheur ? »
(Romains 3 v 7)
Cette importante question est posée par l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains (75). Elle amène à se demander comment Dieu voit l’homme. Ce sont les deux grands sujets traités dans l’Écriture concernant les relations de l’homme avec Dieu. Le premier traite de la responsabilité (76) de l’homme vis-à-vis de Dieu ; le second des conseils de grâce de Dieu vis-à-vis de lui.
L’homme avait été crée pur par Dieu et placé dans un état d’innocence au milieu du jardin d’Éden (77). L’homme s’est élevé contre Dieu et a désobéi au commandement de Dieu de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il a rompu les relations qu’il avait avec Dieu en Éden, relations qui ne se retrouveront jamais. Désormais, tous les hommes ont la connaissance du bien et du mal, sont pécheurs, et sont assujettis à la mort et au jugement qui la suit.
« Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu »
(Romains 3 v 23)
Personne de la descendance d’Adam (78) ne peut échapper à la condition de pécheur, ni recouvrer l’état d’innocence perdue. La responsabilité de la créature est toujours là. L’homme qui avait été fait à l’image de Dieu (79) est désormais caractérisé par un esprit et une nature entièrement opposés à Dieu. Beaucoup font des efforts pour atteindre à la justice et à la gloire de Dieu. Mais ces efforts sont vains et ne sauvent pas. Pour changer de condition, il faut accepter par la foi ce témoignage de Dieu de l’état de perdition de tous les hommes et saisir le salut qui vient de Lui. Christ s’est chargé de notre condition : Il a assumé toute notre responsabilité d’enfants d’Adam, de pécheurs, et y a mis fin par sa mort.
« Dieu amènera toute œuvre en jugement, avec tout ce qui est caché, soit bien, soit mal »
(Ecclésiaste 12 v 14)
Ce livre de l’Ecclésiaste (80) est bien précieux. Son auteur s’adresse aux créatures de Dieu responsables envers Celui qui les a formées. Le Créateur (81) prendra connaissance, s’enquerra judiciairement des actions de ses créatures et aucune d’entre elles ne sera oubliée : « Dieu jugera le juste et le méchant » (Ecclésiaste 3 v 17). Les mêmes termes sont employés dans le Nouveau Testament, où il est parlé du tribunal de Dieu ou de Christ (82) devant lequel tous les hommes comparaîtront.
« Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et… ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché »
(Romains 5 v 12)
Le péché du premier homme (Adam) ne s’est pas arrêté dans ses effets à celui qui l’a commis, mais s’est étendu à tous ceux qui, comme race, sont attachés à ce premier homme. Dès les premières pages de la Bible, Dieu annonce que le péché entraînera la mort. Dieu dit à Adam : « De l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2 v 17).
Le Nouveau Testament nous apprend qu’après la mort il y a un jugement (83). Mais, fait merveilleux, la grâce qui est par un seul, Jésus Christ, donnera la vie à l’intention de tous les hommes : « Le fils de l'homme est venu pour sauver ce qui était perdu » (Matthieu 18 v 11). Pour cela Christ a été notre Substitut et est entré dans le jugement que nous méritions. Devant le Dieu saint qui ne peut voir le mal, ni tenir le coupable pour innocent, Il répond de nos péchés dont Il s’est chargé en grâce (84).
« Qui est-ce qui tirera de l'impur un homme pur ? »
(Job 14 v 4)
Cette question est posée par Job, un patriarche (85), dans son Livre (86). Elle revient à savoir quels sont les moyens employés pour la purification. Nous trouvons ces instructions dans la Parole, dans le récit de la purification du lépreux dans l’Ancien Testament (87). La lèpre, maladie grave de la peau présente le péché sous le caractère de souillure. L’effet de cette souillure est de nous séparer de toute manière de la présence de Dieu. À la fin du verset, Job fait le constat qu’aucun homme ne peut tirer de l’impur un homme pur. Mais si Dieu a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1 v 13), Il a pourvu pleinement à notre purification.
« Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché »
(1 Jean 1 v 7)
Ayant été témoin de la manifestation de la vie éternelle (la vie divine) dans le Seigneur Jésus sur la terre, l’apôtre Jean dans cette première épître (88), présente la reproduction de cette vie éternelle dans le chrétien.
Le sang de Jésus Christ qui nous purifie de tout péché est une vérité générale, absolue, fondamentale. Dieu ne saurait admettre dans sa lumière que des êtres purs, et c’est ainsi qu’Il nous a purifiés. Ce qu’est Dieu est pleinement révélé par l’effusion du sang de Christ (89) : la perfection de sa nature qui est amour, tout en maintenant la sainteté qui y est nécessairement liée, au prix de l’absolu dévouement de Christ. C’est la base d’une paix indestructible.
« Le Fils (Jésus)… ayant fait par lui-même la purification des péchés s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux »
(Hébreux 1 v 3)
L’épître aux Hébreux (90) a été appelée l’épître des cieux ouverts. En Matthieu 3, lors du baptême de Jésus (v 13 et suiv.), les cieux s’ouvrent pour Le contempler ici-bas. Les cieux sont ouverts dans l’épître aux Hébreux pour que nous puissions Le contempler là-haut.
Le Seigneur est venu ici-bas faire la purification de nos péchés, et Il est monté prendre place au ciel (91) comme Celui qui a fait cette purification. Telle est actuellement sa position comme Homme, mais toujours Dieu. Quel effet cela a sur nos cœurs de contempler notre Sauveur là-haut !
« Notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ…, s'est donné lui-même pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et qu'il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres »
(Tite 2 v 13 et 14)
Ce verset de l’épître à Tite (92) présente le but pour lequel Christ s’est donné Lui-même : la sainteté pratique du croyant dans ce monde. Et quel motif pourrait être plus puissant pour nous purifier que cette déclaration qu’Il « s’est donné lui-même pour nous » !
Nous deviendrons alors comme l’indique la fin du verset « zélé pour les bonnes œuvres » (93).
« Mais comment l’homme sera-t-il juste devant Dieu ? »
(Job 9 v 2)
Cette question est posée par Job, alors qu’il souffre au travers de ses épreuves multiples. Job sent bien que « L'Éternel juste aime la justice » (Psaume 11 v 7). Mais sommes-nous justes ? Si nous devions paraître aujourd’hui devant Dieu, pourrions-nous nous justifier devant Lui et répondre pour tout ce que nous avons dit ou fait de mal ? « Si je me justifiais, ma bouche me condamnerait » dit Job quelques versets plus loin (Job 9 v 20).
Dieu est infiniment bon (94), mais sa manière d’être bon n’est pas de celles qui tolèrent le mal. Ne trouvant rien à répondre à Dieu, Job recherche un arbitre (95) pour répondre à son besoin d’être juste devant Dieu. « Que n'y a-t-il un arbitre pour l'homme auprès de Dieu » (Job 16 v 21) ! Ce que Job recherche, c’est précisément ce que Dieu nous a donné en Christ.
« Jésus notre Seigneur,… a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification »
(Romains 4 v 24 et 25)
L’épître aux Romains donne par rapport à nos péchés une assurance complète : nous sommes justifiés gratuitement par la grâce de Dieu et nous avons la rédemption dans le Christ Jésus. Toute la question du péché, tout ce de quoi nous avions à répondre au jour du jugement a été pleinement vidée. L’œuvre de Christ est complète. Dieu L’a ressuscité par sa puissance, faisant sortir de la mort en justice Celui qui L’avait glorifié. Nous comprenons que par cette résurrection (96), Dieu lui-même a amené d’entre les morts Celui qui avait subi toutes les conséquences du péché.
« L'homme n'est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ »
(Galates 2 v 16)
L’apôtre Paul affirme clairement que les œuvres de loi, de n’importe quelle loi, ne peuvent rendre l’homme juste. Le fait de vouloir faire des œuvres prouverait que l’œuvre du Seigneur n’est pas suffisante. Il n’en est rien. La foi en Jésus Christ seule sauve (97). La mort de Christ nous délivre également de la loi. Tout ce qui est de Dieu ne saurait être que parfait (98).
« Ayant été maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui (Jésus) »
(Romains 5 v 9)
L’œuvre de Christ répond au besoin de salut de tous les hommes (99). L’apôtre Paul évoque les conséquences infinies qui découlent de cette œuvre, en particulier la délivrance de la colère de Dieu (100).
Les développements de cette première partie de l’épître aux Romains (du chapitre 1 au chapitre 5 v 10) nous montrent bien des sujets de joie. Nous nous réjouissons non seulement dans le salut, mais aussi dans le Dieu qui nous est révélé dans ce salut, selon ce que l’œuvre du Seigneur Jésus nous a fait connaître de Lui. Étant justes, étant dans la faveur de Dieu, ayant la gloire comme espérance, nous possédons l’amour de Dieu tout au long de notre chemin.
« Avec quoi m’approcherai-je de l’Éternel, (Dieu) ? »
(Michée 6 v 6)
Le prophète Michée (101) prophétisa sous les rois Jotham, Achaz et Ézéchias, à la même époque que les prophètes Ésaïe, Osée et Amos. Il pose dans ce chapitre 6 la question de savoir comment l’on peut entrer véritablement dans la présence de Dieu. Étant pieux et droit, il désire s’approcher de Dieu avec un sacrifice que Dieu agrée. Nous savons que la victime parfaite est venue de Dieu (le Seigneur Jésus), et que cette victime-là est parfaitement agréée (102).
« Maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ »
(Éphésiens 2 v 13)
Le Seigneur Jésus s’est chargé de nos péchés et a porté sur Lui le jugement que nous avions mérité. Dieu nous agrée selon la valeur du sacrifice de Christ. Lorsque nous nous approchons de Dieu, nous trouvons une justice qui n’est ni de nous, ni en nous-mêmes, Christ devant Dieu.
Dieu a voulu former un corps nouveau et dans ce corps, un petit enfant est aussi bien admis dans la présence de Dieu qu’un père plus âgé. En m'approchant de Dieu par le sang de Christ, je suis membre de son corps (103). En Lui, ma proximité est vitale et parfaite (104).
« Sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le recherchent »
(Hébreux 11 v 6)
L’auteur de cette épître attire nos regards vers le grand Apôtre, Jésus : « Considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus » (Hébreux 3 v 1). Le ciel est beaucoup placé devant nous dans cette épître et c’est la raison pour laquelle on l’a appelée l’épître des cieux ouverts (105). Elle pourrait se résumer en ces mots : « nous voyons Jésus ».
Le chapitre 11 développe le sentier de la foi qui conduit à Christ dans le ciel. La foi est une nécessité pour plaire à Dieu et s’approcher de Lui, comme Abel (106) l’a montré.
« Nous avons été sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes »
(Hébreux 10 v 10)
Le chapitre 10 de cette épître explique comment le croyant est rendu propre pour le ciel. Au début du verset 10, il est écrit que c’est par la volonté de Dieu (107) que nous avons été sanctifiés, par l’œuvre de Christ.
S’il s’agit de savoir ce que l’homme peut faire, personne ne peut être sauvé. Cela détourne complètement nos pensées de nous-mêmes quant à notre salut, celui-ci étant exclusivement l’œuvre de Dieu et du Seigneur Jésus.
L’offrande du corps de Jésus Christ (108) a fait ce que les sacrifices sans cesse renouvelés sous la loi selon les jours solennels ou suivant les circonstances des fils d’Israël n’ont et n’auraient jamais pu faire, nous rendre parfaits à perpétuité.
« Qui est celui qui condamne ? »
(Romains 8 v 34)
Ce précieux chapitre de l’épître aux Romains commence par la réponse à cette question en affirmant qu’il n’y a plus aucune condamnation possible pour ceux qui sont dans le christ Jésus (et la note f précise « pour ceux qui, dans le christ Jésus, marchent non pas selon la chair, mais selon l’Esprit »). Le chapitre se termine par l’affirmation qu’il n’y a plus aucune séparation possible entre Dieu et le croyant.
Le Seigneur a évoqué le sujet de la condamnation dans le récit concernant la femme adultère dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 8 : « Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l'ayant placée devant lui, ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider (109) de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? Or ils disaient cela pour l'éprouver, afin qu'ils eussent de quoi l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Et comme ils continuaient à l'interroger, s'étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant encore baissé, il écrivait sur la terre. Et eux, l'ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu'aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. Et Jésus, s'étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t'a-t-il condamnée ? Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, dorénavant ne pèche plus » (v 3 à 11).
Le Seigneur montre que pour pouvoir condamner, il faut être sans péché et chacun des accusateurs de cette femme va être repris dans sa conscience. Le Seigneur seul peut revendiquer les droits de la justice de Dieu sur le pécheur. Mais le Seigneur fait comme s’il n’entendait pas et écrit sur la terre. Il n’était pas venu pour condamner, ni juger, mais pour sauver (110).
Les hommes « rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts »
(1 Pierre 4 v 5)
L’apôtre Pierre parle dans sa première épître des croyants en chemin vers la gloire. Il s’adresse à des croyants d’origine juive qui avaient été dispersés dans des contrées éloignées de l’Asie Mineure. Ces croyants faisaient l’objet de persécutions, et leur dispersion avaient fait d’eux des étrangers (111).
Le jugement (112) dont l’apôtre Pierre parle aura lieu dans le futur. Mais celui qui croit au Seigneur Jésus n’a pas à redouter ce jugement : « Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3 v 18).
« Celui qui aura cru… sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné »
(Marc 16 v 16)
Ce verset se trouve inscrit dans le dernier chapitre de l’évangile selon Marc. Le Seigneur donne leur mission aux apôtres et cette mission est très large : « Allez dans tout le monde, et prêchez l'évangile à toute la création » (Marc 16 v 15). L’Évangile est annoncé à tous (113), sans exception car « la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes » (Tite 2 v 11).
L’exécution de la sentence de condamnation est différée afin que par la prédication de l’Évangile, des pécheurs puissent encore être amenés à Dieu et être délivrés des jugements à venir.
La fin du dernier chapitre de l’Évangile selon Marc montre le Seigneur Jésus s’en allant au ciel : « Le Seigneur donc, après leur avoir parlé, fut élevé en haut dans le ciel, et s'assit à la droite de Dieu » (Marc 16 v 19). Après avoir pleinement accompli son service, le Seigneur Jésus prend la place de repos et d’honneur à la droite de Dieu, duquel Il avait accompli toute la volonté. Dans la gloire, le Seigneur travaille (114) comme le montre le verset suivant : « Et eux (les disciples), étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l'accompagnaient » (Marc 16 v 20).
« Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus »
(Romains 8 v 1)
Ce chapitre 8 de l’épître aux Romains expose la position bénie du croyant scellé du Saint Esprit (115). Cette vérité de l’absence de condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus est un cri de triomphe.
Être dans le christ Jésus, c’est être parfaitement un avec Lui, par la foi. Parce que nous sommes vivants par la vie de Christ, après l’exécution du jugement du péché sur sa Personne sainte à la croix, il ne peut plus y avoir aucune condamnation pesant sur nous. Il y a une paix et une sécurité parfaite dans la présence de Dieu (116), car nous sommes devant Lui comme Christ est (117). Combien cela fait ressortir la grandeur d’être en Christ !
« Qui peut pardonner les péchés ? »
(Luc 5 v 21)
Le chapitre 5 de l’Évangile selon Luc contient plusieurs histoires instructives.
La question du pardon des péchés est relative à l’histoire d’un homme paralysé. Ayant égard à sa misère, des hommes le portent devant le Seigneur Jésus, en le faisant passer par le toit avec son petit lit à cause de la foule. Il y a chez eux une belle persévérance de la foi (118), qui ne voulait pas renvoyer cette action à un autre jour. « Voyant leur foi, il (Jésus) dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés » (Luc 5 v 20).
Alors les scribes et les pharisiens indignés, ne voulant pas reconnaître Dieu au milieu d’eux dans la personne de Jésus, posent cette question : « Qui peut pardonner les péchés ? ». Le Seigneur leur fait cette réponse : « Afin que vous sachiez que le fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. Et à l'instant, s'étant levé devant eux, il prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu » (Luc 5 v 24 et 25) (119). Il est précisé que ceux qui assistaient à la scène furent remplis de crainte disant : « Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges » (Luc 5 v 26) (120).
« Le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés »
(Marc 2 v 10)
Ce récit de l’Évangile selon Marc (ch. 2 v 1 à 12) montre le Seigneur dans son inlassable activité de bonté : « Lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui » (Actes des Apôtres 10 v 38). Les scribes n’acceptent pas l’autorité de la parole de pardon que le Seigneur prononce et raisonnent dans leur cœur (121). Le Seigneur les reprend : « Pourquoi faites-vous ces raisonnements dans vos cœurs ? » (Marc 2 v 8). S’Il pardonnait les péchés, c’est parce qu’Il allait les porter sur la croix. Il exerçait sur la terre l’autorité divine, en grâce, de pardon (122).
Ce récit met en évidence trois témoignages de la gloire du Seigneur Jésus, Fils de l’homme sur la terre :
— Il lisait dans les cœurs et connaissait les raisonnements secrets (v 8).
— Il pardonnait les péchés de celui qui s’approchait de Lui avec foi (v 5).
— Il guérissait par sa puissance les maladies incurables (v 11).
« Ô Jah (123) ! si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui subsistera ? Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint »
(Psaume 130 v 3 et 4)
Le Psalmiste commence ce Psaume par ce verset : « Je t’ai invoqué des lieux profonds, ô Éternel ! ». Ces lieux profonds symbolisent les souffrances de l’âme de celui qui a conscience de son péché. En effet, si Dieu tient compte à l’homme de ses péchés, alors qui peut s’approcher de Lui, sa sainteté ne tolérant pas la moindre trace de péché ?
La porte du salut, c’est le pardon. Il y a en Christ rédemption parfaite, comme le montrait dans l’Ancien Testament le récit de la Pâque (124) et rédemption en abondance comme l’indique le verset 7 de ce Psaume 130 : « Il y a rédemption en abondance auprès de lui ». La vue de notre péché n’arrête pas la foi, parce qu’elle s’élève au-dessus pour regarder à Christ.
La certitude du pardon rétablit dans le cœur la crainte de Dieu (125), laquelle avait été mise de côté pendant le temps du péché.
« Dieu…, en Christ, vous a pardonné »
(Éphésiens 4 v 32)
Il s’agit d’un pardon entier et sans réserve, d’un effacement total de nos fautes et de nos péchés (126). Dès que nous avons cru au Fils de Dieu, nous passons d’un état de culpabilité et de condamnation à un état de pardon complet et d’acceptation parfaite. Nous sommes « parfaits » quant à notre position devant Dieu, et nous ne pourrons jamais perdre cette position. Nous sommes « rendus agréables » une fois pour toutes en Christ.
Mais nous avons encore du péché en nous. Nous portons avec nous une nature pécheresse, qui si nous ne veillons pas peut pécher en pensées, en paroles ou en actes. Dans ce cas, pour que la conscience soit maintenue pure, il faut que le péché soit confessé (127). Il est impossible que la communion avec Dieu soit maintenue, si nous gardons le plus petit péché sans le confesser. Ouvrons alors notre cœur devant Dieu pour lui dire notre faute et selon sa fidélité et sa justice, il nous pardonnera et nous purifiera. Nous serons débarrassés de ce fardeau qui nous oppressait. « Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les abandonne (128) obtiendra miséricorde » (Proverbes 28 v 13). « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! » (Psaumes 32 v 1).
« Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de ta face ? »
(Psaume 139 v 7)
Le Psalmiste pose cette question, cherchant à s’enfuir pour se cacher de la présence de Dieu. À la fin du Psaume, le psalmiste sera heureux d’avoir été connu et sondé par Dieu. Il a fait l’expérience qu’« il n'y a aucune créature qui soit cachée devant lui (Dieu), mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Hébreux 4 v 13).
Dieu seul connaît l’état de notre cœur et nos pensées. Nous voyant fuir loin de sa présence quand nous sommes en mauvais état, Dieu cherche à nous ramener pour nous faire retrouver la jouissance heureuse de sa communion.
À la question posée par Dieu autrefois « Où es-tu? » (Genèse 3 v 9), Adam avait fait cette réponse : « J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché » (Genèse 3 v 10) (129). Adam était malheureux loin de la présence de Dieu, comme le sera plus tard le prophète Jonas lorsqu’il désobéissait à l’ordre de Dieu (130). Au contraire, il y a de la bénédiction à s’approcher de Dieu et marcher dans lumière de sa face : « Bienheureux celui que tu as choisi et que tu fais approcher : il habitera tes parvis. Nous serons rassasiés du bien de ta maison, de ton saint temple » (Psaume 65 v 4).
La parabole du fils prodigue
« Un homme avait deux fils ; … Le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s'en alla dehors en un pays éloigné ; … Et après qu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; …
Et étant revenu à lui-même, il dit : … Je me lèverai et je m'en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi ; … Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant à lui, se jeta à son cou et le couvrit de baisers…. Le père dit… : Apportez dehors la plus belle robe, et l'en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère »
(voir le récit en Luc 15 v 11 à 32)
Ce récit illustre en pratique le chemin de l’homme pécheur. De la maison heureuse de son père, il s’enfuit pour tomber dans la dégradation et la misère, presque jusqu’à mourir de faim. C’est la condition de l’homme qui aspire à oublier Dieu le plus possible, ne vivant que pour les choses de la terre. Il est en réalité malheureux, devenu l’esclave de Satan et de ses convoitises.
Mais l’amour de Dieu ne l’oublie pas et le cherche jusqu’à ce qu’il fasse demi-tour.
Le fils se met alors en route vers la maison, le cœur brisé. Comment son père l’accueillera-t-il ? Il imagine qu’il sera traité en mercenaire (c’est-à-dire une personne qui travaille durement, uniquement pour un salaire). Ce récit nous dévoile alors le cœur du Père : il n’attend pas que son fils soit à ses pieds implorant son pardon. Il court à lui, le serre dans ses bras et le couvre de baisers.
Quel amour incomparable ! (131). Ensuite le Père revêt le fils de la plus belle robe (132), met un anneau à sa main (133) et le chausse de sandales (134). Il organise ensuite un festin dans sa maison.
Le cœur de Dieu se réjouit chaque fois qu’un pécheur trouve le salut. Les deux paraboles précédentes de ce chapitre le font particulièrement ressortir : « Celle qui est perdue… l'ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux » ; « l'ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai trouvé la drachme (135) que j'avais perdue » (Luc 15 v 9).
« Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l’Éternel (Dieu) ? »
(Genèse 18 v 14)
Cette question figure dans le livre de la Genèse, le premier livre de la Bible (136). Dieu dans ce chapitre 18 parle à Abraham (137), et l’assure que malgré son âge avancé, il aura un fils. Sara sa femme se moque de cette promesse et en rit. Dieu pose alors cette question : « Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile » pour lui ? Dieu attend pour agir, qu’il n’y ait plus aucun espoir du côté de l’homme. Alors un fils Isaac, va naître dans ce foyer.
Il est touchant de voir que dans le chapitre 11 de l’épître aux Hébreux, l’Esprit ne retient que la foi de Sara (138) : « Par la foi, Sara elle-même aussi reçut la force de fonder une postérité, et cela, étant hors d'âge, puisqu'elle estima fidèle celui qui avait promis » (Hébreux 11 v 11). Cette foi est infiniment au-dessus de la capacité naturelle et de la sagesse de l’homme (139).
« Ah, Seigneur Éternel ! …aucune chose n’est trop difficile pour toi »
(Jérémie 32 v 17)
Cette réponse se trouve dans le livre du prophète Jérémie (140). Comme dans le cas de Sara, c’est l’Éternel qui pose la question : « La parole de l'Éternel vint à Jérémie, disant : Voici, je suis l'Éternel, le Dieu de toute chair ; quelque chose est-il trop difficile pour moi ? » (Jérémie 32 v 26 et 27). Jérémie était en prison. Obéissant avec foi à la parole de l’Éternel, il achète le champ d’Hanameël, son cousin. Mais le pays est aux mains de l’ennemi, l’armée des Chaldéens, qui l’envahit et le dévaste. Jérémie se demande comment il pourra retrouver la propriété de son champ. L’Éternel lui répond qu’il y aurait rédemption, que le peuple pourra de nouveau habiter le pays en sécurité, délivré de tous ses ennemis. Comme Sara, Jérémie fait l’expérience de la puissance de Dieu en résurrection. La résurrection du Seigneur Jésus, sa victoire, nous donnent des droits assurés quant à notre héritage (141).
« Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles à Dieu »
(Luc 18 v 27)
Ce verset s’insère dans un paragraphe qui relate la rencontre avec le Seigneur Jésus d’un des chefs du peuple (142). La question que cet homme pose, porte sur ce qu’il doit faire pour obtenir la vie éternelle, dont il sentait le besoin. Le Seigneur énumère quelques commandements de la loi (143). L’homme répond qu’il les a observés dès sa jeunesse. Mais à celui qui avait fait beaucoup et qui possédait beaucoup, le Seigneur Jésus va montrer qu’il lui manque une chose essentielle : être débarrassé de toutes ses richesses et de l’esclavage de ses biens dans lequel il était tombé, pour suivre le Seigneur (144).
Nous ne pouvons rien faire de nous-même, ni rien apporter pour obtenir le salut. Au contraire, le Seigneur Jésus nous appelle à nous dépouiller : « vends tout ce que tu as, et distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux ; et viens, suis-moi » (Luc 18 v 22). Cela signifie abandonner les convoitises, ce que nous pensons être à nous ou bien ce que nous pensons nous être profitable, pour trouver pour nos cœurs un objet infiniment plus profitable, un trésor, la Personne du Seigneur Jésus Lui-même (145).
Avec comme cet homme le désir de faire le bien et la facilité de le faire, personne ne peut être sauvé. Mais ce qui est impossible aux hommes, est possible à Dieu. Dieu est au-dessus du mal et peut sauver.
« Jésus lui dit : … Crois ! toutes choses sont possibles à celui qui croit »
(Marc 9 v 23)
Ce chapitre 9 de l’Évangile selon Marc commence par un rayon de la gloire céleste, qui vient illuminer le chemin du Seigneur Jésus lors de la vision sur la sainte montagne. Mais bien vite, le Seigneur reprend avec énergie son activité de service et vient s’occuper d’un pauvre enfant muet et sourd depuis son enfance amené par son père. La foule accourt pour voir le spectacle. Désirant éviter la publicité du miracle, le Seigneur Jésus guérit aussitôt l’enfant. Celui qui pesait le mal par la perfection de bien qui était en Lui, manifeste l’amour infini du Père, en répondant à tous les besoins de sa créature, petits et grands (146).
Nous pouvons attendre de grandes choses de notre Dieu, qui n’est jamais dépassé par nos besoins. Mais ce verset rappelle que la foi est nécessaire pour que le Seigneur Jésus mette sa puissance à notre disposition, une foi réelle et inconditionnelle. Là où il y a de la foi, si faible soit-elle, il y aura de la puissance (147). Notre foi doit être nourrie par la Parole, que nous devons veiller à mettre en pratique (148).
« Crois-tu au Fils de Dieu ? »
(Jean 9 v 35)